Période particulièrement propice aux piqûres de tiques, les mois de juin et juillet sont ceux durant lesquels nous devons redoubler de vigilance. En s’accrochant à la peau les tiques peuvent transmettre la maladie de Lyme si elles sont porteuses de la bactérie Borrelia.
Une vigilance accrue et une bonne connaissance des symptômes et gestes à adopter sont donc primordiaux.
Les tiques sont des acariens parasites que l’on rencontre dans les zones boisées et humides, mais elles évoluent également dans les prairies et autres espaces herbeux. Le cycle de vie des tiques se déroule en quatre stades : œuf, larve, nymphe et stade adulte. C’est lors de ce dernier stade que les tiques piquent. Les piqûres surviennent le plus généralement de mars à novembre, avec une augmentation des risques de mai à juillet.
En France, les régions les plus à risques concernant la maladie de Lyme via une piqûre de tiques sont l’Est et le Centre. Cela étant, les tiques disposent d’un certain facteur de pullulation et peuvent se rencontrer partout en France.
Le premier symptôme de la maladie de Lyme est une rougeur sur la peau ne provoquant pas forcément de démangeaison. Elle s’étend rapidement pour finir par mesurer plus de 5 cm. D’autres symptômes peuvent survenir comme la fatigue, de la fièvre et des courbatures.
En cas de diagnostic tardif ou de non traitement, encore d’autres symptômes apparaissent, comme l’apparition de plusieurs rougeurs, une paralysie du visage, l’engourdissement d’un bras ou d’une jambe, des enflures aux articulations, une douleur à la poitrine… Non anodins, ces symptômes doivent inciter à une détection précoce.
Différents gestes et précautions peuvent permettre d’éviter les piqûres de tiques. Lors d’une sortie dans des zones à risques, il est conseillé de porter des vêtements couvrant parfaitement le corps. Des manches descendant jusqu’aux poignets et un pantalon descendant jusqu’aux chevilles. Les vêtements doivent être très près du corps (un legging épais par exemple) car les tiques peuvent s’infiltrer sous les vêtements amples. Le port de chaussettes et de chaussures fermées est également recommandé. Enfin, un contrôle minutieux du corps après exposition permettra de repérer si une tique s’est accrochée.
Il existe des tests de dépistage pour savoir si une personne a la maladie de Lyme. Cependant, aucun de ces tests disponibles en France n’est capable de fournir un résultat sûr à 100 %. C’est pourquoi en cas de doutes et d’apparitions de symptômes, il est préférable d’aller chez le médecin. Ce dernier pourra prescrire une prise de sang pour rechercher les anticorps spécifiques. Le traitement prescrit en cas de diagnostic positif repose sur la prise d’antibiotiques (doxycycline ou amoxicilline ou azithromycine).
Pour retirer une tique entièrement et éviter toute infection, il existe une manière précise de procéder. En effet, lorsque c’est mal fait, la tête de la tique reste accrochée à la peau. Voici les étapes :
- Saisir la tique au plus près de la peau à l’aide d’une pince (à épiler par exemple) et sans presser l’abdomen car ça augmente le risque d’infection.
- Retirer la tique lentement en tirant, et sans tourner, de manière continue et sans à-coups. Mouvement lent et maîtrisé, c’est la règle d’or.
Tout au long du mois suivant la piqûre, il faut surveiller la zone. Si la rougeur continue de s’étendre, consultez un médecin.
Une sensibilisation et une bonne information du public sont primordiales pour lutter contre la transmission de la maladie de Lyme par les tiques. Différents supports ont été édités dans ce but, il existe notamment un clip de prévention réalisé par l’association Lympact, la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques, disponible sur leur site Internet.
Il incombe en effet aux autorités et aux associations spécialisées d’informer sur la maladie de Lyme, mais également sur les zones les plus à risques, les périodes propices à la pullulation, etc. Une sensibilisation bien menée et des informations fiables permettent une meilleure prévention.
L’augmentation actuelle de la prévalence de la maladie de Lyme doit inciter à une meilleure prise de conscience collective pour limiter les cas.