Moment clé attendu par toute future maman, le premier examen prénatal confirme officiellement la grossesse et vient poser les jalons du suivi médical à venir. Rassurée sur le bon déroulement de celle-ci, la femme enceinte peut, alors, annoncer l’heureuse nouvelle à ses proches. Le point sur ce rendez-vous incontournable.
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Le premier examen prénatal : une étape clé de la grossesse
L’objectif du premier examen prénatal
La première consultation prénatale est obligatoire pour ouvrir droit à la prise en charge du suivi de grossesse. Elle doit avoir lieu au cours du premier trimestre, avant la fin de la 16e semaine d’aménorrhée (c’est-à-dire d’absence de règles) et peut être réalisée, au choix, par un médecin, une sage-femme ou un gynécologue. Elle permet de confirmer la grossesse et d’en estimer le terme, mais surtout, d’identifier le profil de la future maman.
La consultation prénatale dépiste les facteurs de risques
En effet, l’examen prénatal est un moment important qui nécessite un minimum de préparation car il est préférable de ne rien omettre, notamment s’agissant des antécédents médicaux.
Il débute par un entretien au cours duquel le praticien demande à la femme enceinte si elle souffre de nausées, de douleurs récentes, si elle a une maladie chronique, des antécédents familiaux ou médicaux : cicatrice utérine, grossesse gémellaire, IVG, naissances prématurées, incompatibilité sanguine (rhésus ou plaquettes), etc.
Il l’interroge également sur ses conditions de vie, de travail, son temps de transport quotidien, ses autres grossesses et enfants… L’objectif est de déceler tout risque pouvant se présenter au cours de la grossesse et d’en adapter au mieux le suivi.
En l’absence de risques particuliers, la femme enceinte peut être suivie par le praticien de son choix : son médecin généraliste, son gynécologue ou une sage-femme libérale. En cas de risque identifié, mieux vaut être prise en charge par un gynécologue-obstétricien au sein d’une maternité.
Les examens pratiqués au cours de la première consultation de grossesse
Cet entretien est complété par un examen clinique au cours duquel le professionnel de santé procède à une prise de tension, une pesée, une palpation des seins, un toucher vaginal et à l’écoute du cœur du bébé si ses battements sont déjà perceptibles. Ces mesures et contrôles seront d’ailleurs reproduits à chaque examen de grossesse.
Pendant cet entretien, des analyses sanguines et urinaires sont prescrites : groupe rhésus, sérologie de la toxoplasmose et de la rubéole, dépistage de la syphilis, éventuellement du VIH, recherche de sucre, de protéines ou de germes dans les urines (respectivement signes de diabète gestationnel, d’hypertension et d’infection urinaire).
Ces analyses sont complétées par la prescription de la première échographie, à réaliser au cours du premier trimestre. C’est elle qui permettra de déterminer précisément le terme de la grossesse et le nombre d’embryons. Si les parents le désirent, un dépistage de la trisomie 21 est également réalisé. Il se déroule en deux temps : mesure de la clarté nucale lors de l’échographie de datation, puis dosage des marqueurs sériques par une prise de sang.
Une consultation prénatale pour préparer le suivi de grossesse
Une fois les antécédents médicaux connus et les risques identifiés, le professionnel de santé est en mesure de proposer le suivi de grossesse adapté au profil de la future maman. Il complètera éventuellement les visites et examens obligatoires par d’autres soins et adaptera les traitements médicamenteux. Ce parcours médical rigoureux a pour seul objectif de mener la future maman à l’accouchement, lequel doit se dérouler dans des conditions de sécurité optimales.
À l’issue de la consultation prénatale, le médecin remplit, en ligne ou sur formulaire papier, la déclaration de grossesse. Envoyée aux organismes sociaux, Caisse Primaire d’Assurance Maladie et Caisse d’Allocation Familiale, la déclaration de grossesse permet à la femme enceinte de bénéficier de la prise en charge adéquate : 100 % Sécurité sociale et dispense d’avance de frais.
La future maman est donc parfaitement encadrée et cette première visite prénatale ouvre la voie au parcours médical qui ponctuera ses neuf mois de grossesse.
La prise en charge de l’examen prénatal par la Sécurité sociale
Au nombre de sept durant le suivi de grossesse, les consultations prénatales peuvent être effectuées auprès d’un médecin gynécologue ou d’une sage-femme. Celles-ci sont alors remboursées à 100 % dans la limite des tarifs de la Sécurité sociale ! Mais c’est le premier examen prénatal, et la déclaration de grossesse qui en découle, qui déclenche cette prise en charge à 100% pour vos dépenses de santé liées à votre grossesse.
Concernant les échographies, les 2 premières sont prises en charge à 70 % et la 3ème est entièrement remboursée.
En revanche, les tarifs des consultations prénatales peuvent être très élevés si vous choisissez d’être suivi dans une clinique privée ou par un professionnel conventionné de secteur 2 ou 3, car ils pratiquent généralement des dépassements d’honoraires. Dans ce cas, souscrire à une bonne mutuelle maternité est vivement recommandée pour prendre en charge les sommes restantes.
Le remboursement des examens prénataux par la mutuelle
Suivant son profil, la future maman pourra être amenée à effectuer de nombreux examens en plus des sept examens prénataux nécessaires au bon suivi de grossesse. Echographies supplémentaires, suivi par une diététicienne, visite de la sage-femme à domicile ou séances d’ostéopathie pour soulager les douleurs gestationnelles… Certains sont plus coûteux que d’autres et tous ne sont pas pris en charge par l’Assurance Maladie.
Anticiper sa couverture santé pour compléter les remboursements de la Sécurité sociale est alors indispensable pour éviter des restes à charge trop lourds. De plus, avant de choisir le professionnel de santé qui réalisera les examens prénataux, pensez à vous renseigner sur ses tarifs et à vous tourner vers votre complémentaire santé pour connaître le montant pris en charge.
Une femme enceinte peut révéler à tout moment à son employeur son état de grossesse. Elle peut l’informer par écrit ou verbalement. Lors de cette information, l’état de grossesse de la salariée devra être justifié par un certificat médical.