Rhumatologie, asthme, insuffisance veineuse… Voilà autant de raisons pour faire une cure thermale. Au programme, eaux thermales, soins médicaux et bien-être. L’efficacité de ces cures n’est plus à démontrer à tel point qu’elles bénéficient d’un remboursement de la part de l’Assurance Maladie. Quel est le niveau de remboursement proposé ? La mutuelle santé offre-t-elle des garanties supplémentaires ? Suivez le guide.
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Cure thermale : quel remboursement par l’Assurance Maladie et la complémentaire santé ?
Qu’est-ce qu’une cure thermale ?
Les cures thermales s’inscrivent dans une démarche médicale afin de favoriser le traitement de diverses pathologies. Pour cela, des soins ciblés sont prescrits ainsi que des séances en eaux thermales naturelles. Ces cures thermales médicalisées durent sur une période de 18 jours pour une efficacité complète.
La cure thermale se présente sous différentes formes. Par exemple : bains et douches individuels, massages sous affusion, application de boues, usage de gaz thermaux, soins collectifs en piscine de mobilisation, cure de boisson, etc. Chacun de ces soins est prescrit en fonction des pathologies du patient. En effet, ils apportent tous des bienfaits divers, parmi lesquelles :
- Les mouvements : grâce à la puissance des jets de douche ou des hydromassages, l’eau favorise l’ampleur des mouvements, et ce, sans douleur.
- Les défenses de l’organisme : l’eau thermale présentant des oligo-éléments, le passage transcutané permet de renforcer les défenses naturelles.
- La décontraction : pour cela, la chaleur de l’eau a un effet décontractant et antalgique.
- Le lâcher-prise : pendant 3 semaines, les patients sont loin de leur souci quotidien pour se concentrer sur leur bien-être et leur guérison.
Bien que l’objectif des cures thermales soit la détente et la relaxation, il ne faut pas les confondre avec les thalassothérapies. Ces dernières s’inscrivent seulement à titre préventif pour le bien-être du patient. À ce titre, aucun remboursement n’est prévu.
Pourquoi faire une cure thermale ?
Les cures thermales permettent de soigner une multitude de pathologies, et notamment des maladies chroniques, comme les rhumatismes (arthrose, lombalgie chronique, polyarthrite rhumatoïde), les troubles respiratoires (asthme), les problèmes cutanés (eczéma, psoriasis), l’insuffisance veineuse (phlébite), les troubles psychosomatiques, etc.
Grâce aux cures thermales, la prise en charge de ces pathologies est globale afin de limiter les effets secondaires de la prise de médicament. D’ailleurs, les cures thermales présentent une efficacité nettement supérieure à celle des médicaments. Et pour cause, elles permettent aux patients de se retrouver dans un environnement propice à la guérison.
À ce titre, les avantages de la cure thermale sont multiples :
- limiter les douleurs ;
- réduire la prise de médicaments ;
- atténuer les symptômes ;
- recevoir des conseils de la part de médecins spécialistes (kinés, rhumatologues, …) pour adapter son rythme de vie à sa pathologie.
Quel est le prix d’une cure thermale ?
Les cures thermales comprenant un nombre important de prestations, voici les tarifs définis par l’assurance maladie :
- Les soins médicaux : il s’agit alors des actes médicaux, et plus précisément des honoraires du praticien. Ainsi, si les soins sont réalisés par un médecin thermal conventionné, le tarif est de 80 €. En revanche, si le praticien n’est pas conventionné, le tarif est de 6,86 €,
- Le forfait thermal : on parle alors de tarifs forfaitaires de responsabilité (TFR). Ces derniers dépendent de la pathologie du patient (rhumatologie, respiratoire, …). Voici quelques exemples des prix définis par le régime général :
- Forfait affection digestive (72 séances) : 489,25 €
- Forfait kinésithérapie (9 massages sous l’eau): 107,31 €
- Forfait rhumatologie (72 séances) : 518,17 €.
- L’hébergement : en plus de la cure, les patients doivent également prévoir les frais d’hébergement. Ce qui peut facilement augmenter la facture. Dans certains cas, ils peuvent être remboursés par la CPAM. Dans cette hypothèse, ces frais sont définis par l’assurance maladie à hauteur de 150,01€.
- Le transport : le tarif est alors celui du ticket de train ou autre moyen de transport.
Quel remboursement pour une cure thermale par la Sécurité sociale ?
Les cures thermales fournissant une multitude bénéfices pour le patient (réduction de la prise de médicament, amélioration de l’état de santé, …), c’est tout naturellement qu’elles sont remboursées par l’Assurance Maladie.
Le montant du remboursement
Les soins
La Sécurité sociale rembourse les cures thermales en se fondant sur deux forfaits distincts :
- Le forfait thermal : ce forfait permet de prendre en charge les frais liés aux établissements proposant les cures. Dans ce cadre, la caisse primaire d’assurance maladie rembourse les patients à hauteur de 65 % du tarif forfaitaire de responsabilité (TFR).
- Le curiste doit donc payer les 35 % restants correspondant au ticket modérateur, ainsi qu’un complément tarifaire. Ce dernier est fixé chaque année par la caisse d’assurance maladie.
- Le forfait surveillance médicale : il s’agit de tous les frais liés au médecin prodiguant les soins et la surveillance médicale. Ainsi tous les actes médicaux réalisés au cours de la cure sont pris en charge par le régime obligatoire de l’assurance maladie. De manière générale, cela correspond à deux ou trois consultations lors de la cure thermale.
- Ici, le remboursement par la Sécurité sociale est de 70 % du tarif conventionnel. Ce remboursement à 70 % concerne également certains actes spécifiques compris dans la cure. Par exemple, la méthode de déplacement de Proetz, les douches filiformes, ou encore les injections de gaz thermal. Chaque soin thermal est alors remboursé par l’assurance maladie.
Dans certains cas, l’Assurance Maladie rembourse ces différents forfaits à hauteur de 100 %. Il en va ainsi des hypothèses suivantes :
- les patients souffrant d’une ALD (affection longue durée) ;
- les patients souffrant d’une maladie professionnelle (notamment en cas d’accident de travail) ;
- les bénéficiaires de la CMU-C ou ACS.
Concernant le forfait thermal, le complément tarifaire restera à la charge du patient.
Certaines options de confort ne sont pas remboursées par l’Assurance Maladie. C’est notamment le cas si elles ne font pas l’objet d’une prescription médicale.
L’hébergement et les transports
Bien souvent, les centres de cure thermale se situent dans les zones montagneuses ou bénéficiant d’un environnement naturel propice. Ainsi, les personnes vivant en milieu urbain devront également prévoir des frais pour l’hébergement et le transport.
Afin de permettre à chacun de bénéficier de tels soins, l’Assurance Maladie prévoit un remboursement d’hébergement et de transport pour les patients aux faibles ressources (inférieur à 14 664,38 €). S’ils remplissent les conditions de revenus définis, les curistes peuvent aussi profiter de prestations complémentaires.
Pour bénéficier d‘une telle prise en charge, ils doivent fournir une déclaration de ressources lors de la demande de remboursement.
Les conditions de remboursement
Voici les conditions pour obtenir un remboursement de la part du régime général :
- Une prescription par le médecin : le remboursement par la Sécurité sociale n’est possible que dans l’hypothèse où le patient respecte le parcours de soins coordonnés. C’est-à-dire qu’il est dans l’obligation de consulter son médecin traitant avant de partir en cure.
- Les maladies concernées : l’Assurance Maladie définit spécifiquement les maladies qui donnent droit à la cure thermale. Il s’agit des cas suivants :
- affections des muqueuses bucco-linguales,
- affections digestives et maladies métaboliques,
- affections psychosomatiques,
- affections urinaires et maladies métaboliques,
- troubles dermatologiques,
- troubles gynécologiques,
- maladies cardio-artérielles,
- troubles neurologiques,
- phlébologie ;
- rhumatologie ;
- troubles du développement chez l’enfant ,
- problèmes au niveau des voies respiratoires.
- L’établissement : ce dernier doit être agréé et conventionné par le régime général. Attention, tous les thermes ne soignent pas les mêmes troubles. Il faudra donc choisir le lieu de la cure en fonction de sa maladie.
- La durée de la cure : la sécurité sociale rembourse seulement la cure thermale conventionnée 18 jours, dispensée 6 jours / 7 (pas de soins le dimanche). Si votre cure thermale est plus courte, vous ne bénéficiez d’aucun remboursement par l’assurance maladie. De même, si la cure est interrompue, aucun remboursement ne peut avoir lieu.
Dès lors que le patient remplit l’ensemble de ces conditions, il est en droit de faire une demande de remboursement de la cure thermale.
Attention, l’Assurance Maladie ne rembourse qu’une seule cure thermale par année civile, à l’exception des grands brûlés ou des patients ayant plusieurs pathologies ne pouvant être traitées au cours de la même cure.
Quel remboursement par la complémentaire santé ?
Suivre une cure thermale s’avère souvent nécessaire pour soigner certaines pathologies. Néanmoins, le coût de tels soins se révèle trop important pour de nombreux ménages. D’autant plus si le curiste ne bénéficie pas d’un remboursement intégral ou ne remplit pas les conditions de ressources pour l’hébergement.
Pour limiter les dépenses de santé, il est donc préférable d’avoir une bonne mutuelle. Celle-ci rembourse alors le ticket modérateur, les options de confort, les dépassements d’honoraires du médecin, l’hébergement, le transport ou encore les cures inférieures à 18 jours (non prises en charge par la sécurité sociale).
Si vous avez besoin de partir en cure prochainement, c’est le moment de vérifier le niveau de remboursement de votre complémentaire santé. Si la vôtre ne rembourse pas suffisamment, il est peut-être temps d’en changer. Après un an de souscription, c’est gratuit et sans engagement.
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Oui, l’ostéopathie est considérée comme une médecine douce, ou alternative, car cette thérapie propose le traitement de certains troubles fréquents, sans médicaments ni chirurgie.
L’ostéopathe va traiter le corps entier en essayant de trouver l’origine de votre douleur, alors que le kinésithérapeute va plutôt utiliser des techniques de rééducation pour corriger les articulations des muscles, suite à une pathologie ou un accident.