Caractérisé par une destruction progressive du nerf optique, le glaucome est une maladie qui n’a pas de symptômes apparents durant les premières années. Comment reconnaître les signes annonciateurs ? Que faire une fois le diagnostic établi ? Quel est le traitement du glaucome ?
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Quels sont les symptômes et traitements du glaucome ?
Le glaucome : définition et facteurs de risque
Le glaucome est une maladie de l’œil causée par un dysfonctionnement de l’évacuation de l’humeur aqueuse (le liquide à l’intérieur de l’œil) qui s’accumule au fil du temps, et élève la pression de l’œil. Cette hypertension intraoculaire grandissante peut provoquer des lésions du nerf optique, et, sans traitement adapté, elle peut causer des problèmes de vue chez la personne atteinte, voire une cécité complète dans les situations les plus graves.
Il n’y a pas de cause unique au glaucome, mais certains facteurs de risques semblent le favoriser :
- l’âge : sa fréquence augmente fortement au-delà de 40 ans,
- l’hérédité : le risque s’accroît lorsque l’un des parents est atteint,
- la myopie,
- le diabète,
- l’hypertension artérielle.
On observe aussi un risque accru chez les seniors ayant consommé des corticoïdes sur une période prolongée.
Les différents types de glaucome
Il existe différents types de glaucome :
Le glaucome à angle ouvert
Le plus fréquent est le glaucome chronique à angle ouvert qui est caractérisé par la fermeture progressive du filtre d’évacuation de l’humeur aqueuse, provoquant petit à petit un accroissement de la pression sur le nerf optique. Indolore et sans symptôme apparent pendant de nombreuses années, il est particulièrement difficile à dépister.
Le glaucome à angle fermé
Le glaucome chronique à angle fermé est, lui, dû à une anomalie anatomique de l’œil qui bloque totalement l’évacuation de l’humeur aqueuse. Comme la pression s’accroît rapidement, le patient ressent très vite des symptômes : violentes douleurs de l’œil, sentiment qu’il va « exploser ».
Le glaucome secondaire
Beaucoup plus rare, le glaucome secondaire est provoqué par une inflammation de l’œil ou un traumatisme important comme un choc.
Le glaucome chronique à angle ouvert, qui représente plus de 90 % des cas, est habituellement diagnostiqué à la suite d’un examen ophtalmologique pour un autre motif (myopie, presbytie). Il arrive que les seniors ne se rendent pas compte qu’ils sont atteints en raison de l’évolution lente de la maladie. De ce fait, il appartient aux proches d’en reconnaître les signes : la personne cesse de lire, se rapproche de plus en plus de la télévision, a de plus en plus de mal à reconnaître les gens, etc. Parfois, le glaucome est même confondu avec une dépression ou la maladie d’Alzheimer !
Il est recommandé de consulter rapidement un ophtalmologue en cas de baisse de la vision (notamment sur les côtés), et de douleur aux yeux.
Les symptômes d’un glaucome
Il y a de nombreux signes et symptômes qui peuvent suspecter la présence d’un glaucome :
- des maux de tête ;
- une vision soudainement floue ;
- un œil rouge ;
- des douleurs oculaires ;
- la vision de halos colorés autour des lumières ;
- une sensibilité extrême à la lumière ;
- la pupille dilatée ;
- des nausées et des vomissements.
Si le premier réflexe à des maux de tête ou des vomissements sera de consulter un médecin généraliste, des douleurs oculaires ou des troubles de la vision doivent vous diriger rapidement vers un ophtalmologiste, qui vous dirigera certainement vers un optométriste pour confirmer le diagnostic.
Le dépistage du glaucome
Pour diagnostiquer cette maladie de l’œil, l’optométriste effectue un certain nombre de tests, dont :
- Une tonométrie, c’est-à-dire une mesure de la pression intraoculaire
- Une mesure des champs visuels à l’aide d’un périmètre.
En fonction des résultats obtenus, des examens plus approfondis peuvent être nécessaires. L’optométriste peut, par exemple, avoir besoin d’examiner le fond d’œil avec un ophtalmoscope afin de mieux évaluer l’état du nerf optique. Il peut aussi visualiser le fond d’œil en trois dimensions, grâce notamment à des photographies de la rétine.
Quels traitements pour soigner un glaucome
À l’heure actuelle, le glaucome à angle ouvert est incurable, mais comme il se diagnostique de plus en plus facilement, il est qualifié de « chronique ». De nouveaux médicaments s’ajoutent régulièrement aux nombreux antiglacomateux existants, et de nouvelles techniques chirurgicales ont été mises au point pour venir à bout des cas les plus récalcitrants. Mais, avec ou sans chirurgie de l’œil, le patient doit généralement suivre son traitement sur du long terme afin de préserver sa vision.
Lorsque l’optométriste détecte une crise de glaucome aiguë, il transfère rapidement son patient en ophtalmologie, car plus la tension intraoculaire est élevée, plus le nerf optique est menacé. Un médicament topique, gouttes oculaires, est d’abord prescrit avant que d’autres interventions puissent être envisagées si nécessaires. Il peut s’agir de bêta-bloquants, de prostaglandines ou d’inhibiteurs de l’anhydrase carbonique qui ont pour but de réduire la production de l’humeur aqueuse et de faciliter son évacuation. Lorsque les gouttes ne fonctionnent plus, le médecin peut recommander un traitement par laser, qui va stopper temporairement la progression du glaucome.
Les personnes présentant des risques de glaucome à angle fermé sont généralement dirigées de façon préventive en ophtalmologie où elles subiront une petite procédure au laser. Cette intervention chirurgicale de l’œil permet de créer une ouverture dans l’iris pour faciliter l’écoulement de l’humeur aqueuse, qui aura pour effet de stopper définitivement la progression du glaucome sans pour autant permettre de récupérer les facultés visuelles perdues.
Le suivi médical du glaucome
L’ophtalmologiste fixe avec son patient le rythme des consultations spécialisées nécessaires au suivi de votre glaucome. Le suivi médical de cette maladie de l’œil repose sur des examens cliniques et des explorations complémentaires répétés afin de :
- prévenir et diagnostiquer une aggravation ou une complication du glaucome ;
- surveiller que votre traitement est bien toléré et qu’il est efficace ;
- s’assurer que votre prise en charge est optimale.
Glaucome : quelle prise en charge de l’Assurance Maladie ?
Bien que le glaucome nécessite un suivi médical et des soins de santé prolongés, de plus de 6 mois, il n’est pas considéré comme une affection de longue durée par l’Assurance Maladie. En effet, certaines affections longue durée sont dites non exonérantes : elles nécessitent un suivi et un traitement d’une durée supérieure à 6 mois, mais le patient n’est pas pris en charge à 100 % par la sécurité sociale dans le cadre de ses soins. Et le glaucome fait partie de la liste des principales ALD non exonérantes !
A ce titre, la prise en charge des consultations et soins en lien avec un glaucome par l’Assurance Maladie sera au taux de 70% de son tarif de convention et répondra aux obligations du parcours de soins. Mais attention aux dépassements d’honoraires non pris en charge par la sécu si l’ophtalmologue est conventionnée secteur 2.
Quoi qu’il en soit, aux vues des nombreuses consultations et du traitement prolongé nécessaires en cas de glaucome, mieux vaut avoir une bonne mutuelle santé pour réduire l’inévitable reste à charge !
La prise en charge des maladies de l’oeil par la mutuelle
Le glaucome n’est pas la seule maladie de l’œil qui se manifeste par une perte progressive de la vision avec l’âge. C’est également le cas de :
- La presbytie qui a pour cause un vieillissement du cristallin,
- la cataracte, qui présente la même pathologie du cristallin,
- la DMLA dont les symptômes affectent le nerf optique, comme pour le Glaucome…
Ces pathologies de l’œil réclamant un suivi médical, des traitement et souvent un appareillage optique, il est indispensable d’avoir une mutuelle optique à la hauteur !
Et si vous faisiez confiance à Cocoon pour la prise en charge de vos maladies de l’œil et de vos soins optiques ? Demandez vite votre devis en ligne, gratuitement et sans engagement.
De nombreuses dépenses de santé ne sont pas prises en charge – ou pas totalement – par l’Assurance Maladie. C’est pourquoi la plupart des assurés optent pour une complémentaire santé, appelée également mutuelle santé.
La mutuelle fonctionne sur un principe de solidarité entre ses membres tandis qu’une complémentaire santé fait partie des offres d’une compagnie d’assurance.
La Complémentaire santé solidaire permet aux personnes ayant des ressources modestes de faire face à leurs dépenses de santé. Les bénéficiaires n’ont pas à avancer leurs frais de santé et accèdent à des tarifs sans dépassement chez les médecins ainsi qu’à de nombreux soins sans reste à charge.